Mener une formation et communiquer un savoir est un exercice complexe pour lequel il convient de maîtriser les bases. Les bons outils pédagogiques associés à la bonne méthode sont le socle d’une bonne formation, mais ce n’est pas tout. L’enjeu est de réussir à engager les apprenants, à les rendre acteurs de leur apprentissage. Vous êtes formateur et vous vous demandez comment dynamiser vos formations ? Retrouvez dans la suite de cet article un état des lieux des outils pédagogiques et des méthodes existantes.
Connaître la base : les démarches
Il existe deux démarches pédagogiques principales. La démarche déductive et la démarche inductive. La démarche déductive met le formateur au centre du processus de formation. Il se sert de différents supports pour illustrer ses propos et fournit aux apprenants informations et exemples. Ces derniers sont ensuite sollicités pour mettre en pratique ce qu’ils ont appris. La démarche inductive va permettre aux apprenants d’explorer et d’apprendre par eux-mêmes. Ils sont guidés et poussés par le formateur à émettre des hypothèses pour trouver des explications à partir d’observations.
Appliquer les bonnes méthodes
La méthode affirmative
C’est la plus simple à mettre en place. Les interactions entre le formateur et les apprenants sont quasi nulles. C’est une pédagogie descendante à utiliser pour les formations courtes dont on attend une assimilation rapide du sujet. L’échange avec les apprenants se fait en fin de cours.
La méthode démonstrative
C’est la plus adaptée à une formation pratique. Le formateur montre et commente ce qu’il fait puis laisse l’apprenant reproduire ce qu’il a vu. Formateur et apprenants refont ensuite les manipulations ensemble pour repérer d’éventuelles incompréhensions.
La méthode interrogative
Les apprenants sont sollicités par le formateur qui pose des questions pour les aiguiller. En fonction des réponses, il adaptera son contenu pour mener les apprenants vers l’objectif. Ces derniers développent ainsi eux-mêmes leurs connaissances.
La méthode heuristique
Elle fait appel à l’imagination des apprenants qui sont acteurs de leur apprentissage. C’est l’apprenant qui pose les questions sur lesquelles le formateur rebondit pour adapter et orienter son contenu. Pédagogie idéale pour les petits groupes, qui permet une véritable interaction.
La méthode expérentielle
Le formateur accompagne et propose une mise en situation qui va permettre à l’apprenant d’apprendre par lui-même. Approche plus ludique et dynamique qui fait la part belle aux échanges. Elle doit venir en complément de l’approche théorique.
Utiliser des supports adaptés
Outre les classiques diapositives, les supports sont principalement de deux natures. Ils permettent de dynamiser les formations en impliquant l’apprenant. L’utilisation de supports doit être un plus pour l’apprentissage et doit permettre d’atteindre un objectif. Les supports audios s’adaptent à beaucoup de méthodes et permettent d’approfondir un sujet. Ils sont un bon prétexte pour intégrer une mise en situation ou une étude de cas. Ils permettent de rendre un apprentissage théorique plus concret et font une bonne conclusion à une séance. Les supports vidéos, généralement appréciés des apprenants, sont utiles en formation afin d’illustrer, de compléter une démonstration. Ils rendent visuel des concepts abstraits. Ils sont également l’occasion de faire intervenir des personnes extérieures au cadre de la formation. De plus vous pouvez faire appel à Formités pour accompagner votre organisme de formation.
Varier les outils pédagogiques
Ils apportent une dimension supplémentaire à l’exposé de l’intervenant. Les traditionnels quiz sont une valeur sûre. Ils permettent d’évaluer les apprenants sur ce qui a été appris tout en les engageant. Généralement appréciés, ils permettent à ces derniers de savoir où ils en sont et de se rassurer. Utilisables en cours de séance ou à la fin, abusez-en pour les formations longues. A l’ère de l’apprentissage à distance, les Learning Management System (LMS) ont la cote. Ce sont des logiciels qui permettent d’accompagner et de gérer le parcours pédagogique des apprenants. Les LMS ont souvent une double interface. L’intervenant peut y gérer ses ressources, y récupérer les résultats des quiz des apprenants tout en leur mettant du contenu à disposition. Ces derniers disposent d’une interface adaptée du Learning Management System qui leur donne une visibilité sur la formation et structure leur travail. A l’heure du e-learning qui rend la formation plus accessible et flexible, il convient d’adapter la pédagogie et les méthodes employées. Elles mettent aujourd’hui l’apprenant au cœur du processus de formation pour le rendre acteur de son apprentissage. Le formateur, en véritable chef d’orchestre, reste malgré tout central et doit veiller à la cohérence du contenu proposé.