Interview de Benji Compston de Syn World

– Les différentes filiales font-elles exclusivement affaires avec des clients locaux ?

Nous avons des bureaux à Tokyo, Beijing, Shanghai, Manille, Londres et Los Angeles, pour l’instant. La distribution du travail se fait principalement en fonction du pays de provenance des clients. En addition l’esprit d’entreprise permet et promeut une entraide entre les différentes filiales. Les collaborations sont possibles et encouragées, lorsqu’un client (CNN par exemple) prend contact avec l’entreprise tous les bureaux vont faire en sorte de créer en collaboration la meilleure solution pour le client, pour que ce dernier soit satisfait. Chaque projet est une situation à part entière, il peut parfois être difficile d’essayer de les comparer. De la même façon, l ‘ampleur des projets diffère en fonction des clients et des pays.

– Avec des clients venant d’industries différentes, les standards attendus sont eux aussi différents. Etes-vous tout le temps en capacité de satisfaire vos clients ? Combien de temps peut prendre la livraison du produit fini ?

En termes de satisfaction, Syn World croit en son devoir de fournir à ses clients des produits d’une qualité optimale. Pour ce faire avant de commencer les démarches avec le client, Syn se  doit donc de définir avec ses clients les attentes du projet.
La durée de production des différents produits dépend forcément de l’ampleur du projet, de l’exigence des clients et de la complexité attendue. Pour la création d’une pièce issue de notre catalogue on peut estimer une durée de 24 heures. Par contre pour une création d’une pièce originale, du sound design ou du sonic branding les délais sont forcément plus long, on peut parler ici de mois, entre toutes les différentes phases de conception et de révision.

L’un des avantages pour une compagnie comme Syn World est sa capacité à littéralement travailler jour et nuit (du point de vue du client) pour réduire les temps de production.

Le domaine musical est de toute évidence est domaine très subjectif, il est donc tout à fait normal pour les clients de renvoyer pour des révisions les conceptions. Certains marchés renverront pour révisions plus que d’autres.

Syn World travaille avec des agences mais aussi directement avec des entreprises, quand c’est le cas, c’est le responsable de projet le principal interlocuteur.

– Aidez-vous vos clients avec leur stratégie Audio ?

Oui, encore plus maintenant avec la situation que nous vivons, les consommateurs s’exposent à de plus en plus de contenu, qu’il soit visuel ou audio. Une grande partie du rôle de Syn World est de guider ses clients vers des stratégies qui permettront de se démarquer des concurrents tout en stimulant les émotions des consommateurs.
L’expertise proposée est donc un service à part entière, mais dans le cadre d’une réalisation par l’entreprise cette expertise est incluse à l’offre, pour permettre de délivrer un produit fini conforme aux attentes et exigences du client.

– L’audio marketing faisant partie intégrante du marketing sensoriel pensez-vous que ce soit un booster de vente dans des situations in-store ?

L’un des services proposé, la music-curation (création de playlist et BGM pour les ambiances de magasins). Pour ne parler que de l’industrie hôtelière, on peut observer l’impact d’une ambiance musicale, non seulement du côté de la satisfaction client mais aussi des dépenses des clients. Et cet aspect là est selon moi toujours à exploiter. Il est évident qu’un client à l’aise dans une certaine ambiance y passera plus de temps.

– Comment mesurez-vous les ROI et KPI de vos clients ?

De la même manière qu’une entreprise analyse KPI et ROI, Syn World doit être capable d’analyser les retombées de ses produits. La réception des consommateurs face aux produits, les récompenses gagnées par les produits, la satisfaction des clients eux-mêmes et les nouveaux clients souhaitant collaborer avec l’entreprise sont des indicateurs de performances d’une certaine manière.

La musique étant subjective, il reste compliqué de comparer les différentes campagnes et produits de manières équitables.

Les clients réalisent eux-mêmes leur indicateurs et se servent ensuite de ces indicateurs pour ajuster la relation de travail avec Syn World.

– Que pensez-vous de l’utilisation de l’audio marketing dans des marchés comme celui des Etats-Unis, de l’Europe ou de l’Asie ?

D’une certaine manière, bien que ces marchés soient globalement similaires, les techniques, styles et nuances se démarquent entre les différents marchés. Il est important d’être culturellement sensible aux différences, qui bien que pas forcément évidentes ne sont pas pour autant moins importantes. Une campagne à succès sur un marché n’est pas à l’abri de faire un flop total sur un marché différent.

Chez Syn World la diversité est une force permettant de créer des produits plus innovants et en adéquation avec les attentes des clients entreprises comme consommateurs.

Les modes de consommations ne sont pas les mêmes dans tous les pays et les techniques d’audio marketing ne sont pas toutes aussi populaires. Le fait d’avoir des bureaux dans des pays membres de marchés spécifiques est donc une force d’une certaine manière permettant d’avoir un point de vue local.

– D’après votre expérience y-a-t-il des secteurs qui se démarquent des autres quant à l’utilisation de l’audio marketing ?

Tous les secteurs sont dépendant de l’audio marketing, d’une manière ou d’une autre. L’industrie automobile par exemple se sert souvent de pièces pleines d’énergie pour la promotion de leur produit. Certains marchés sont de toutes évidences meilleurs que d’autres dans l’utilisation d’outils d’audio marketing. Inversement certains marchés pourraient utiliser le marketing audio plus souvent et plus efficacement dans leurs campagnes. Ce sont souvent dans ces marchés que les entreprises ont le plus à gagner en potentiel de démarcation avec nos solutions.

– Pensez-vous que toutes les entreprises comprennent l’enjeu de l’audio marketing ?

Certaines entreprises ont réalisé le potentiel du Sonic Branding. C’est parfois assez étonnant de se rendre compte que des entreprises massives n’ont pas de stratégie audio, où commencent seulement à s’interroger sur la démarche.

Bien qu’il y ait un gain de popularité autour du Sonic Branding, il ne faut pas oublier que ce n’est plus tout jeune, et selon moi, il y a encore des améliorations à faire.